
Lucien Gervais Bekono : « (…) Il est important qu’ils maîtrisent l’exploitation de leurs ressources locales »
Selon cet expert financier et consultant international, les collectivités territoriales décentralisées doivent connaître les recettes fiscales ou retombées de leurs ressources locales.
« Sensibilisation des élus locaux à l’usage de la lettre de voiture sécurisée dans l’exploitation des substances minérales non concessibles » était le thème de l’atelier organisé par le cabinet Emergence le 25 mars dernier au siège des Communes et Villes Unies du Cameroun (CVUC) en présence d’une trentaine de maires. La lettre de voiture sécurisée est un document qui existe déjà dans le domaine forestier. Mais son usage reste muet dans les collectivités territoriales décentralisées (CTD) dans le secteur de la carrière, sable, gravier et bien d’autres. Le séminaire visait à mettre les élus locaux au parfum de cet important outil. « A l’heure où, on demande l’accélération de la décentralisation, il faut que les maires soient conscients de l’existence d’une autre niche de fiscalité. Il faut ouvrir des nouvelles pistes pour développer les ressources et pouvoir travailler à la croissance du Cameroun » a expliqué le vice-président du CVUC, Anicet Akoa, Maire Ngoulemakong.

Photo de famille au siège de CVUC
Selon l’expert et exposant sur le thème « Financer le développement local par les ressources locales », il était question « de sensibiliser les collectivités territoriales décentralisée sur l’utilisation de la lettre de voiture, qui est un outil de traçabilité, de suivi et de maîtrise des activités d’exploitation des substances minérales non concessibles ». A lui de d’ajouter : « Ce document est un contrat de transport. Nous avons pensé que si les CTD s’en appropriaient, elles seraient à même de mieux maîtriser les produits locaux qui pourraient tirer des exploitations de carrières, de sable, graviers etc. c’est un document qui donne assez d’informations pour pouvoir maîtriser ce type de ressources. Donc aux CTD, Il est important qu’ils maîtrisent l’exploitation de leurs ressources locales ». Après ce séminaire, la balle reviendra au CVUC de négocier « après du gouvernement central, pour que ce gouvernement comprenne qu’il faut véritablement doter les communes d’instruments qui les permettent véritablement d’avoir les moyens de leurs actions » a conclu, Anicet Akoa, représentant du président CVUC.