Littérature : Quand un livre interpelle l’Afrique Centrale à avoir sa monnaie

Littérature : Quand un livre interpelle l’Afrique Centrale à avoir sa monnaie

Comme les pays à l’instar du Rwanda, le Nigéria et bien d’autres, il est possible pour une nation d’avoir sa monnaie. Comment avoir et gérer sa monnaie ? La reponse à cette question est dans l’ouvrage intitulé » Monnaie dans la culture financière africaine » dédicacé le 28 juillet dernier à Yaoundé par l’auteur Moïse Nzemen.   

Il est temps pour que l’Afrique Centrale mette en place sa propre monnaie. La énième publication du statisticien et économiste Moïse Nzemen contient 240 pages, fragmenté en dix chapitres. Edité par les Editions BKT, l’écrivain dans sa plume montre « l’importance de la monnaie dans l’épanouissement de la création des richesses des peuples et d’analyser si un peuple ou un pays peut avoir un progrès social avec la monnaie de l’autre pays ». A lui de poursuivre : « qu’il y’a une voie réelle pour arriver à une monnaie autonome pour les pays de l’Afrique francophone de la zone franc. »

« avoir sa monnaie n’est pas une question de taille de la population »

Dans cet opus, l’écrivain démontre comment l’utilisation d’une monnaie étrangère impose une politique monétaire. Ce qui freine le développement véritable du pays utilisateur de ladite valeur. Ainsi, Moïse Nzemen plaide pour la construction d’un système financier propre. « Quand vous faites une monnaie, il y’ a toujours une politique monétaire. Il y’a maintenant les actions et les limites que vous ne pouvez pas faire parce que la monnaie ne vous appartient pas. Le livre vous dit aussi que avoir sa monnaie n’est pas une question de taille de la population, de taille d’économie, de disposer de matières premières ou autres. »

Certes que « cette voie a été compromise par les Chefs d’Etats d’Afrique de la Cemac, lors que le président Paul Biya en novembre 2019 avait fait parler son leadership pour demander à la BEAC de faire une étude sur l’instauration d’une monnaie commune à la zone Cemac. » a-t-il rappelé. Mais l’effectivité tarde à se matérialiser, alors que selon le philosophe Aristote, «  Il n’y a pas de communauté sans échange, il n’y a pas d’échange sans égalité et il n’y a pas d’égalité sans commensurabilité ».