
Harley Lewis Boumsong : « (…) tu ne peux pas gagner de l’argent, si tu n’investis pas de l’argent »
Telles sont les déclarations du Directeur Général Afrique de Finsea. Déjà installé au Cameroun, ce leader situe la place de la firme italienne dans son pays. Selon cet expert en management des affaires, les camerounais de la diaspora peuvent aussi trouver leur compte en investissant au pays. Harley Lewis Boumsong s’est confié à notre rédaction.
Après l’invitation du Chef de l’Etat Paul Biya de venir investir dans son pays, Finsea est arrivé au Cameroun en 2017. Ladite entreprise est un holding italien composé de 20 sociétés qui travaillent dans divers domaines. La structure italienne est spécialisée dans l’environnement (ramassage, traitement, recyclage et transformation de déchets).

Président Paul Biya lors de sa visite en Italie
Le groupe Finsea, après une concertation avec les différentes entreprises agricoles a décidé d’ouvrir ses premières activités au Cameroun avec l’importation des engrais biologiques. Ces derniers sont produits par l’entreprise Fertileva. La Cameroon Development Corporation (CDC) a accueilli le leader italien de cette société. Il ressort que « (…) la CDC ou la Socapalm avaient des problèmes parce qu’elles avaient longtemps utilisé les produits chimiques et que le sol avait reçu un coup. Du coup la production avait baissé d’au moins 80% »

Entretien entre le Directeur Général de CDC et DG international de Fertileva
Après le secteur agricole, Finsea espère élargir son champ d’investissement. C’est le cas de l’énergie solaire. Le Ministre des Finances en concertation avec Finsea a fait entendre que le Cameroun dépense d’énormes sommes pour payer les frais d’électricités en faveur de l’éclairage public. Ceci s’explique par les lampadaires. A ce sujet, l’un des filiales de Finsea, Niteko Afrique déjà installé au pays s’apprête à présenter le premier lampadaire utilisant l’énergie solaire fabriqué au Cameroun. Ainsi le gouvernement verra ipso facto la réduction de ce montant colossal.
« A travers le renseignement qu’on a eu avec le Ministre des Finances, on a trouvé que le Cameroun payait 52 milliards par an d’électricité publique. Si vous imaginez grâce à nos lampadaires d’économiser le minimum 12 milliards au Cameroun qui peut investir dans d’autres projets ». Le projet ne saurait marcher sans une maintenance. Certains ingénieurs camerounais bénéficieront du transfert de compétence comme sollicité par le Ministre des Petites et Moyennes Entreprises.
« Ça sera une dizaine que nous emmènerons dans nos bases en Italie pour approfondir une formation. Afin qu’ils ramènent un savoir-faire sur la fabrication et la maintenance des lampadaires. Ce qui fait que le Cameroun sera capable d’assurer la maintenance des lampadaires qu’ils bénéficieront dans le projet »
En dehors des autres activités, Finsea est présent dans le sport. C’est le cas de la convention signée entre la firme italienne et la Fédération Camerounaise de Volleyball (Fecavolley). Ce partenariat avait pour objectif de soutenir la discipline.

Signature de la convention entre PDG Finsea et Fecavolley
Le climat des affaires est embryonnaire
Bien que Finsea Cameroun ait eu la facilité de quelques Ministres et Directeurs Généraux, le représentant Afrique reconnait certaines difficultés. « (…) en toute chose le début n’est pas une phase souhaitable parce qu’au début on se dit qu’on dépense juste et qu’on ne verra même pas le retour d’investissement. Je pense qu’avec une intelligence dans la gestion les uns et les autres peuvent s’en sortir. Mais pour le moment je ne peux pas vous dire qu’il y’a croissance ou décroissance parce que nous sommes au début ». Mais le Directeur reste optimiste car il a effectué plus 18 voyages entre l’Italie et son pays. Ce qui prouve à suffisance que les lignes des affaires bougent. En attendant que Niteko Afrique soit opérationnel, Finsea Afrique section du Cameroun emploie pour le moment une vingtaine d’employés.
Le marché africain est vaste en particulier le Cameroun
La clé du succès est l’investissement. Selon le Directeur Général, les occidentaux viennent en Afrique pour se faire de l’argent. C’est dire combien de fois notre continent a du potentiel. Il faut seulement se démarquer. « (…) il y’a juste un phénomène ce que tu ne peux pas gagner de l’argent, si tu n’investis pas de l’argent. Donc il faudra que nos frères sachent qu’avec le peu qu’ils gagnent là-bas, ils peuvent avoir beaucoup plus ici.et non seulement ils peuvent être utiles à leur famille et leur pays certainement en participant au développement »