
Elections législatives et municipales 2020 : Le SDF pose des conditions
Le Social Democratic Front donne deux mois au président Paul Biya pour ramener la paix dans les zones anglophones. A défaut d’appliquer cette clause, le Chef de l’Etat devra simplement faire un report des élections. Le vice-président dudit parti, Joshua Osih l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse tenue à Yaoundé, le 28 novembre.
C’est clair comme l’eau de roche. Pas d’élection pour le parti de la balance sans avoir apporter une solution à la crise anglophone qui perdure depuis trois ans. Depuis le 10 août dernier lors du comité exécutif du SDF tenue dans quelques villes, le parti d’opposition n’a pas cessé de dire à ses militants que le fait de déposer les listes ne veut pas dire aller aux élections. Le parti du Chairman Ni John Fru Ndi exige un retour de la paix dans le Nord-ouest et Sud-ouest.
Les sécessionnistes sèment la terreur dans ces localités. Le parti est toujours sous le collimateur de ses séparatistes. Plus d’une trentaine de militants a été enlevé par ses revendicateurs parce que leurs noms sont inscrits sur les liste électorales.
D’aucuns ont estimé que la sortie médiatique avait pour seul objectif de claquer la porte aux élections. Le parti du vert et blanc se campe sur un positionnement républicain. Conscient qu’aucun pays normal dans le monde ne peut convoquer le corps électoral en temps de crise. Le Social Democratic Front se sert de cette initiative instaurée par le président Paul Biya pour imposer sa démarche.
Ce n’est pas la première fois que le SDF pose de telle condition. L’on se souvient des élections présidentielles 2018, le parti a toujours milité pour la même cause. Aujourd’hui étant un mouvement politique crée à Bamenda. Le parti de la balance se présente comme le seul intermédiaire pouvant aider le gouvernement à retrouver la paix dans les deux régions du pays.
Pour ce parti, les élections législatives et municipales de 9 février 2020 risquent être un exercice qui peut se transformer dans un bain de sang. Ainsi, le SDF est clair pas de campagne sans toutefois régler cette crise qui ternie l’image du Cameroun. Et, met aussi l’économie en berne.
Cette situation sociopolitique n’épargne personne. La preuve, les secrétaires généraux de le Francophonie et du Commonwealth et ainsi le président de l’Union Africaine ont séjourné à Yaoundé. L’objectif était de trouver un terrain d’attente à cette crise. Ils ont reçu en audience certains partis politiques. Le SDF faisant partie de la short-list a donné son opinion et des voies de solution. Selon le Vice-président, plus de 500 recommandations ont été faites lors du Grand Dialogue National. Mais jusqu’ici les lignes n’ont pas totalement bougé.
Né le 26 mai 1990, le parti de la balance mène toujours son combat celui de changer ce pays. Cette fois-ci, il veut ramener le gouvernement vers la raison. Pour qu’il y’ait campagne il faut que « monsieur Biya nous ramène la paix » précise, le vice-président et candidat déchu aux élections présidentielles 2018, l’honorable Joshua Osih.